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Librairie des femmes
Rencontre entre Elitza Gueorguieva et L. Etchart
Rencontre avec Elitza Gueorguieva autrice d’Odyssée des filles de l’Est (Gallimard) et L. Etchart, Tupamadre, (Terrasses) animée par Marielle Anselmo en partenariat avec l’INALCO
Cette rencontre sera la cinquième d’un cycle organisé dans le cadre de la résidence d’écriture de l’écrivaine franco-bulgare Elitza Gueorguieva (Odyssée des filles de l’est, éditions Verticales) à l’INALCO. Elle participe à une série de rencontres avec des écrivaines partageant le fait d’être translingue, c’est-à-dire le fait d’être passée de leur langue maternelle au français comme langue d’écriture. C’est cette fois-ci avec l’autrice L. Etchart (Tupamadre, éditions Terrasses), autrice uruguayenne, qu’un dialogue sera mis en place.
Odyssée des filles de l’Est d’Elitza Gueorguieva
« Tu te trompes souvent. Tu remplaces très par grave dans une phrase au registre soutenu et tu dis bien à toi à tes voisins de palier. À la place de récépissé tu comprends laissez-pisser, et tu confonds radié et irradié ainsi que sentier et sentinelle. Tu es littérale et hésitante, alors que dans ton pays tes blagues avaient de l’allure. Parfois tu fais exprès, c’est la seule manière que tu as trouvée d’être drôle. Quand tes erreurs sont volontaires, ça te donne un sentiment d’égalité, vous pouvez, ensemble et au même titre, vous foutre de ta gueule bien à toi. »
Les destins parallèles d’une étudiante et d’une prostituée bulgares, débarquées à Lyon en 2001. Entre tribulations burlesques et peinture sociale mordante, un roman d’exilées à la conquête de leur liberté.Tupamadre de L. Etchart
Tupamadre mêle textes narratifs, poésies et archives. Enfant de guerrillxs Tupamarxs d’Uruguay, L. Etchart a grandi avec des souvenirs de luttes, de violence, de fascisme et d’espoir. Elle raconte qui était sa mère, morte à la suite d’un cancer. De miss locale à braqueuse contre le pouvoir fasciste, de daronne à travailleuse : celle qui construisait son monde dans les restes des espaces qui lui restaient.
L. Etchart a appris à Montevideo le français via sa famille réfugiée politique en France dans les années 1970. Elle écrit avec violence et traîtrise à la langue française impérialiste. Sa poésie n’a pas de règle, pas d’accent ni d’apostrophe.