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Galerie des femmes
Peinture de l’absence d’Azadeh Yavari
Exposition de Azadeh Yavari, peintre iranienne, Peinture de l’absence.
Vernissage jeudi 5 avril 2018 à partir de 19 h
Du mardi au samedi de 14h à 19hPeinture : Métamorphose III, 50 x 50, cm, 2017, huile sur toile ©Azadeh Yavari
Iranienne, née à Téhéran, Azadeh Yavari a eu à Paris la révélation de sa vocation d’artiste, en fréquentant longuement les écoles d’art de la capitale française. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et a fait sa première exposition à Paris, en 1977.
Sa formation a laissé une place à sa double culture, avec des cours chez le grand miniaturiste Mohamad Tadjivi, et l’apprentissage du tapis persan, au Musée Baharestan à Téhéran.Retournée vivre en Iran en 1980, au début de la révolution islamique, elle est restée fidèle, au long des années, à une forme d’alternance entre expositions à Paris et à Téhéran (où elle a obtenu un premier prix lors de la première Biennale de peinture, en 1991).
Dans la période tragique traversée par son pays, elle raconte avoir « dû travailler surtout la nuit, lorsque la maison et la ville respiraient plus calmement, dans un sommeil profond. Aussi, dans mon travail artistique de ces années un espace-temps différent et imaginal prédomine, les couleurs et les objets changent, mes perspectives évoluent : les frontières entre l’intérieur et l’extérieur, le dehors et le dedans, l’ombre et la lumière, le jour agité et la nuit calme, le manifeste et le caché s’estompent. Toutefois je garde des lignes, des seuils, des tissus, des rideaux plus ou moins légers, un peu pour distinguer, surtout pour protéger : voiler et refouler la réalité, au pays du voile imposé ».
L’artiste souligne aussi volontiers l’importance de l’enfance dans son œuvre. « Les motifs iraniens sont présents spontanément : la paisible maison familiale entourée par des montagnes ; avec ses pièces, ses coins tranquilles, ses terrasses, ses fenêtres, ses rideaux, son beau jardin et ses arbres, toute cette atmosphère calme et rassurante, à une époque où il n’y avait pas ces immenses immeubles à Téhéran, quand le ciel y était encore bleu de perse. Mélancolie des bonheurs passés. »