• Galerie des femmes

    Kubra Khademi

      Kubra Khademi
    35 rue Jacob 75006 Paris

    Exposition Des femmes ordinaires de Kubra Khademi, artiste afghane, performeuse et féministe.
    Vernissage le 5 mars à partir de 19 h
    L’ exposition prévue du 6 au 28 mars, s’est déroulée jusqu’au 14 mars. La Galerie des femmes est temporairement fermée.

    « Lorsque j’étais enfant, ma mère me racontait beaucoup d’histoires du Coran.
 Je les admirais car c’étaient des récits appartenant à l’histoire de l’humanité, avec des scènes faisant beaucoup de victimes et ayant de graves conséquences. Elles étaient extraordinaires et ne montraient que des hommes en action, car seuls les hommes pouvaient avoir autant de pouvoir. Ces histoires mythiques étaient des mensonges. Des histoires imaginaires pour faire de la politique. Elles ont aussi contribué à la manière dont je perçois les hommes et à mes relations avec eux. Aujourd’hui, j’ai une vision différente de ces histoires. Je peux m’en emparer et les dessiner au lieu d’être passive et de les écouter. Elles sont grotesques parfois, comme lorsque Soliman vole sur son tapis. C’est une preuve du fait que nous croyons, que nous avons faits d’hommes ordinaires du quotidien des figures extraordinaires.
    Avec cette série, je dessine ma perception actuelle, je transforme ces récits. Ces hommes, qui à l’époque ont utilisé la religion et le politique pour devenir importants et intemporels, deviennent des femmes, des femmes ordinaires. Elles sont mon imaginaire d’aujourd’hui, tel que cela devrait être. Je suis ravie de présenter l’ensemble de cette série à la galerie des femmes – Antoinette Fouque. » Kubra Khademi

    Kubra Khademi est une artiste afghane née en 1989. Elle est une performeuse et une féministe. Par sa pratique, Kubra Khademi explore sa vie comme une réfugiée et une femme. Elle a étudié les beaux-arts à l’Université de Kaboul, avant d’intégrer l’Université de Beaconhouse à Lahore, au Pakistan. A Lahore elle a commencé à créer des performances publiques, une pratique qu’elle a continuée à son retour à Kaboul. Son travail était une réponse à une société dominée par les hommes dont la politique patriarcale est extrême. Après l’exécution de sa performance connue sous le nom de L’Armure, en 2015, elle a été forcée de fuir son pays d’origine et elle est maintenant réfugiée en France. C’est à Paris qu’elle vit et travaille. En 2016 elle a reçu une Bourse MFA au Panthéon et Audrey Azoulay, ministre de la Culture, l’a élevée au rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Elle est membre de l’Atelier des Artistes en Exil et résidente à la Cité internationale des arts avec le soutien de l’Institut français. En 2020, elle est en résidence longue à la Fondation Fiminco.
    En 2019, elle a donné son témoignage pour Cours petite fille!, #METOO, #TIMESUP, #NOSHAMEFIST (sous la direction de Samuel Lequette et Delphine Le Vergos, éditions des femmes – Antoinette Fouque, 2019).
    Les dessins, courtesy de la galerie Eric Mouchet, ont été réalisés dans le cadre de la résidence à la fondation Emerige, en 2019.

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