Rencontres avec les auteurs de deux livres sur la figure emblématique et méconnue de France Bloch-Sérazin, chimiste et résistante. Le 12 mai au Mémorial de la Shoah et le 14 mai à l’Hôtel de ville de Paris. Projection des films de Marie Cristiani.

Dimanche 12 mai 2019 à 16h30 au Mémorial de la Shoah (sur réservation)
Mémorial de la Shoah 17 Rue Geoffroy l’Asnier Paris 4e
Autour de la parution de France Bloch-Sérazin. Une femme en résistance (1913-1943), de l’historien Alain Quella-Villéger, (des femmes – Antoinette Fouque, 2019) et de Mon Frédo, de la journaliste et réalisatrice Marie Cristiani, (Arcane 17, 2018).
suivi de France Bloch, Frédo Sérazin de Marie Cristiani (52 mn, C production/France 3, 2005)
Fille de l’écrivain Jean-Richard Bloch, France appartient à l’élite intellectuelle. Frédo Sérazin est un ouvrier métallurgiste. Militants communistes engagés, ils se marient en mai 1939, mais sont bientôt séparés par la guerre et confrontés à la répression antijuive et anticommuniste. Tous deux sont exécutés. Le film retrace le parcours croisé de ce « couple en résistance » auquel Évelyne Bouix et Pierre Arditi prêtent leur voix.
En présence des auteurs. Animée par Cécile Vast, docteure en histoire, chercheuse associée au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes. Gratuit, sur réservation

Mardi 14 mai 2019 à 14h à l’Auditorium de l’Hôtel de ville de Paris 5, rue de Lobau Paris 4e
Les Bloch père et fille une famille engagée
Ciné-Histoire, présente deux films de Marie Cristiani : La vie à vif, à propos de Jean-Richard Bloch, écrivain communiste, et France Bloch et Frédo Sérazin, qui retrace le destin de France Bloch (fille de Jean-Richard) et de son mari Frédo, tous deux jeunes résistants et tous deux exécutés par les nazis.
France Bloch entre comme chercheuse à l’école de physique-chimie. Elle en est exclue en 1940 par les lois antijuives de Vichy. Elle rencontre au parti communiste Frédo Serazin, ouvrier métallurgiste. Frédo sera déplacé de camp en camp, avant d’être massacré par la Gestapo en 1944. Mettant à profit ses qualités de chimiste, elle dirige un laboratoire clandestin, où sont fabriqués grenades et détonateurs destinés aux combattants de la lutte armée. Elle est arrêtée en 1942 et transférée à Hambourg où elle est guillotinée le 12 février 1943, neuf jours avant ses trente ans !
Jean-Richard Bloch, participe en 1937 avec Aragon à la fondation du quotidien communiste «Ce soir». Il est avant tout un humaniste, républicain forcené, Son œuvre et sa correspondance est la plus volumineuse de la BNF. Menacé en tant que juif et communiste, il s’exile avec son épouse à Moscou, d’où il intervient pendant toute la guerre à Radio Moscou. Lorsqu’il revient, après guerre, à Poitiers dans sa maison, sa mère, sa fille et son gendre ont disparu.
En présence de Marie Cristiani, réalisatrice, auteure de Mon Frédo (Arcane 17, 2018) et de Alain Quella-Villéger, conseiller historique du film La vie à vif et auteur en 2019 de France Bloch -Sérazin, une femme en résistance (des femmes-Antoinette Fouque, 2019).