• Alliance des Femmes

    Femmes d’Iran et d’ailleurs

     Femmes d’Iran et d’ailleurs
    Vendredi 22 septembre 2023 de 19h à 22hLa Gaîté Lyrique 3bis rue Papin 75003 Paris

    Femmes d’Iran et d’ailleurs. Des voix puissantes au-delà des murs de l’oppression Lectures politiques, table ronde. Le quartier des femmes de la prison d’Evin, bastion de résistance et de luttes.

    Organisé par : Iran Justice, Neda d’Iran, Alliance des femmes pour la démocratie, Queers and Feminists For Iran Liberation.

    Le quartier des femmes, bastion de résistance et de luttes
    Engagées dans une lutte pour faire tomber, tour à tour, les verrous de l’enfermement politique, culturel, et domestique, les Iraniennes, puissantes, dessinent un chemin.
    La mort de la jeune Mahsa Jina Amini, iranienne d’origine kurde, en septembre 2022, pour un voile mal porté, a déclenché, en Iran, un mouvement social, culturel, artistique et politique inédit autour de la devise « femme, vie, liberté ».
    Impulsé par les Iraniennes, et repris en choeur par l’ensemble de la société, d’aucuns le qualifient de première révolution démocratique et féministe du XXIème siècle.
    Sécularisation de la société, fin de la ségrégation de genre et instauration d’une société égalitaire, démocratique et laïque : telles sont les revendications, universelles, qui émergent de cette lutte dirigée contre l’ordre patriarcal et tyrannique tandis que partout dans le monde, les droits des femmes sont attaqués.
    Dans cette entreprise, le combat que mènent, entre les murs de la prison d’Evin, les prisonnières politiques, pour leurs conditions collectives de détention, et plus globalement, pour l’instauration d’une société démocratique, juste et égalitaire, font office de figure de proue.
    L’écho de leurs combats sociaux, féministes, écologistes, pour les droits des groupes ethniques, confessionnels et LGBTQIA+, retentit au dehors et irrigue la société civile autant qu’il inspire les artistes engagés à travers le monde.
    Le quartier des femmes, bastion de résistance et de luttes, féministes et démocratiques, contre les obscurantistes et les dictateurs, tel est le fil conducteur de cet évènement culturel et engagé.

    PROGRAMME
    19h Ouverture par Iran Justice & la Gaîté Lyrique

    19h10 Projection d’un extrait film du Mouvement de Libération des femmes : Iraniennes en lutte de 1979 à nos jours
    prise de parole de Elisabeth Nicoli, co-présidente de l’alliance des femmes pour la démocratie

    19h30 Partie I : briser les chaînes de l’enfermement culturel
    Rencontre autour d’artistes
    Créer, danser, chanter : le corps des femmes en mouvement contre les interdits avec
    Hura Mirashekari, chanteuse et artiste plasticienne iranienne
    Kubra Khademi, artiste visuelle afghane basée à Paris
    Aïla Navidi, metteuse en scène

    20h30 Les sons de la révolution interlude musical par This is the Revolution

    20h45 Partie II : prisonnières politiques, fer de lance des luttes et de la résistance démocratique
    L’écho au-delà des murs de la prison d’Evin : dialogue épistolaire entre femmes puissantes, de Téhéran à Paris
    Sélection et lectures de textes politiques d’opposantes iraniennes incarcérées par des femmes de lettres, militantes et intellectuelles françaises :
    Narges Mohamadi, 54 ans, journaliste, militante pour l’abolition de la peine de mort en Iran, vice-présidente du Defenders of Human Rights Center, dirigé par la lauréate du prix Nobel de la paix, l’avocate Shirin Ebadi. En mai 2016, elle est condamnée à 16 ans de prison pour avoir milité pour l’abolition de la peine de mort.
    Sepideh Qoliyan, 28 ans, syndicaliste, militante féministe et écologiste, et journaliste Sepideh a été condamnée en 2018 pour avoir couvert activement les grèves ouvrières de la raffinerie de sucre de Haft Tappeh. Brièvement libérée, elle a été réincarcérée en 2019 et condamnée à une peine de cinq ans de prison pour atteinte à la «sécurité nationale”.
    Golrokh Ebrahimi Iraee, 43 ans, écrivaine et militante pour l’abolition de la lapidation en Iran. Elle est condamnée en octobre 2016 à six ans de prison pour « insulte au sacré » et « propagande contre l’Etat » après la découverture, à son domicile, d’un de ses essais, non publié, critiquant la lapidation.
    Niloufar Bayani, 37 ans, chercheuse et militante écologiste, elle a été condamnée en février 2020 à dix ans de prison 2020 à dix ans de prison pour « espionnage “ alors qu’elle travaillait pour un programme des Nations Unis en faveur de l’environnement.