• Galerie des femmes

    Des ORS exposition de Jacqueline Merville

     Des ORS exposition de Jacqueline Merville
    4 au 27 mai 202335 rue Jacob 75006 Paris

    Jacqueline Merville expose Des ORS du 4 au 27 mai.
    Vernissage le 3 mai à partir de 19h
    Exposition du mardi au samedi de 14h à 19h

    Jacqueline Merville, née à Villefranche-sur-Saône, a voyagé sur les continents américains et africain durant de nombreuses années. Depuis 1992, elle partage son temps entre le sud de la France et l’Inde. Elle écrit, peint et a créé en 2004 la collection de livres d’artistes « Le vent refuse ».
    Elle a publié une trentaine de livres dont 13 récits aux Éditions des femmes-Antoinette Fouque, dont La vie bonne et d’autres vies en octobre 2022. Poète, elle publie régulièrement chez des éditeurs spécialisés. Peintre, plasticienne, elle a exposé en France, en Italie, en Allemagne et en Inde.
    Avec « Des ORS », Jacqueline Merville nous propose une exposition de peintures et de livres d’artistes célébrant la lumière dorée et la préciosité des textes. Se réappropriant les techniques traditionnelles des enluminures et des icônes religieuses, l’artiste questionne le sacré de l’art dans une vibration d’ors, pour une utopie d’un monde où paix et silence prennent leur toute puissance

    Des ORS
    « Cette suite de peintures célèbre la lumière dorée, dite sacrée. Selon l’éclairage diurne ou nocturne, cette lumière se dévoile en un éclair ardent, perdure ou s’éclipse encore. Un mystère, une ondée sauvage, un champ de lumière, un voyage de l’âme, un désir.
    Cette couleur dorée (est-ce une couleur ?) est rarissime dans la peinture non religieuse. Certes, on se souvient de Gustave Klimt, de ses portraits volés par les nazis, d’un monochrome doré daté de 1958-1959 de Hantaï, de la Trinité Bleue, Rose, Or, d’Yves Klein (1961). Mais les icônes, les bouddhas, les anges, les vêtements des saint.e.s, des déesses, les objets de culte, les arabesques et colonnades et fioritures et plafonds et dômes des lieux de culte et de prière en sont le support perpétuel mondial.
    Les femmes dans la majorité des traditions spirituelles sont exclues ou négligeables, au plus des servantes de dieu mais indignes de performer les rituels sacrés puisque les livres dits sacrés les désignent comme, non pas différentes des hommes, mais inférieures.
    Cette vibration d’Or a un effet sur notre intimité psychique, un sentiment de paix, de silence, l’accompagne. J’expose donc une utopie. Celle de rendre le culte à ses racines, ce désir d’être infiniment au monde, un désir de célébration, d’amour pour la vie, pour le Vaste qui n’a pas de nom universel.
    Plus qu’une quête, c’est un requiem pour la paix.
    Marina Tsvétaïeva écrivait « Qu’y a-t-il sous ton châle ô femme ?  L’avenir ! »
    Avec Des Ors, je montre de ce qui est sous nos châles. Le désir d’une autre humanité, une humanité lumineuse, pas virtuelle, en vrai, absolument terrestre. Reprendre notre pouvoir de ce côté-ci aussi, le sacré, accaparé par les lieux religieux si souvent au service des ténèbres, de la violence, des régimes autoritaires. Les Ors de maintes décorations où le pouvoir politique s’exerce, vertical et aux mains des hommes, ne sont-ils pas écho du pouvoir absolu des royautés passées dont nous ne voulons plus ? »  Jacqueline Merville

    Des livres d’artistes
    « Dans mon atelier, je fabrique également des livres d’artistes dont je présente quelques réalisations récentes ou en lien avec la couleur dorée de cette exposition. Cette collection « Le vent refuse », créée en 2004, célèbre des poètes qui m’aident à vivre, à penser, à espérer. Parfois j’accompagne aussi de peintures, collages, dessins, quelques-uns de mes poèmes, ou une amie peintre, une complice, le fait.
    Comme auparavant on enluminait patiemment des textes précieux, c’est pour moi une voie pour, plus loin que les lire, vivre en eux, avec eux, longtemps.
    Ce sont des tirages à très peu d’exemplaires, et chaque livre est unique car accompagné de dessins, peintures, collages, photographies, originales. Dans nos sociétés de duplication frénétique, ils tentent de garder l’aura du livre aurait peut-être dit Walter Benjamin.
    Livres présentés : poèmes de Marina Tsvétaïeva, Anna Akhmatova, H.D., Ingeborg Bachmann, Hélène Sanguinetti, Paul Celan, Patrick Beurard-Valdoye, Frédérique Guétat-Liviani, Jacques Dupin, Jacqueline Merville. Livres avec des peintures, collages, de Jacqueline Merville, et l’un d’eux avec des dessins d’Isabelle Vorle. »   Jacqueline Merville

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