• Espace des femmes

    Ágnes Heller : au nom de la liberté

     
    Samedi 24 novembre 2018 - 18h3035 rue Jacob Paris 6e

    Ágnes Heller est philosophe et sociologue, professeure émérite à la New School for Social Research de New York, où elle a repris la chaire d’Hannah Arendt. Rencontre animée par Julie Clarini, responsable du « cahier Idées du Monde ».

    Toute sa vie, cette grande figure de la dissidence hongroise a défendu un idéal de liberté de penser. Ses réflexions portent sur le monde moderne, l’expérience de l’Holocauste et la conscience politique.
    Née en 1929 dans une famille juive de Budapest, Ágnes Heller perdra son père, déporté à Auschwitz. Disciple et assistante de Lukács, elle contribue à fonder avec lui l’École de Budapest, qui s’est employé à réinterpréter le marxisme. En 1977, les persécutions politiques à l’encontre des marxistes la poussent à quitter la Hongrie, pour l’Australie d’abord, puis pour New-York, où elle reprendra la chaire d’Hannah Arendt.
    Depuis qu’elle s’est opposée aux lois liberticides dans son pays, elle est devenue la cible du gouvernement autoritaire de Viktor Orbán. Dans « La philosophie qui dérange » (Le Monde, 2011), elle écrit : « Nous assistons à un Kulturkampf, à une offensive du pouvoir contre les intellectuels. La plupart des personnalités importantes de l’élite culturelle ont été “éliminées”. »

    Parmi ses très nombreux ouvrages et articles publiés en anglais :
    A theory of Modernity (Wiley – Blackwell, 1999), A theory of feeling (Lexington Books, 2009).
    Traduits en français : La Théorie des besoins chez Marx (10/18, 1978) et, comme co-auteure, Qui est libre ? Sept essais sur la problématique de la liberté (coédition Orpheus/L’Harmattan, Ouverture philosophique, 2003) et Marxisme et démocratie (F. Maspero, 1981). Ágnes Heller a reçu le prix Hannah Arendt en 1994.

    Rencontre organisée dans le cadre de la troisième édition d’Un Week-end à l’Est qui se déroule du 21 au 26 novembre 2018. Téléchargez le programme sur le site